Prise en charge : trois étapes sont nécessaires dans la démarche diagnostique

(CNSA Troubles Dys. Guide d’appui pour l’élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles)
Télécharger sur ce lien : https://www.cnsa.fr/documentation/cnsa-dt-dys-web-corrigemai_2015.pdf

Le repérage
L’observation des difficultés à l’école et un décalage dans les productions attendues et les performances, permet d’alerter et d’avoir une suspicion de trouble des apprentissages. Les parents peuvent repérer les difficultés scolaires mais aussi les retentissements dans la vie quotidienne. Les enseignants sont des « veilleurs », habitués au développement des différents stades de l’apprentissage selon l’âge de l’enfant.

Des professionnels de l’Education Nationale peuvent intervenir également :
psychologue scolaire, enseignants spécialisés, médecin scolaire, infirmière scolaire, assistante sociale, médecin PMI, pour proposer une première réponse aux difficultés de l’enfant.

Si c’est un trouble, il ne passera pas avec davantage de maturité ! Il faut consulter le médecin traitant ou un professionnel du soin. C’est la prise en charge précoce qui permet à l’enfant de compenser plus vite et mieux.

Le dépistage
Il est du ressort des professionnels spécialisés, médicaux ou non, en libéral, ou membres de réseaux, ou intervenant dans des structures médico-sociales ou sanitaires : CAMSP, CMPP, SESSAD, consultations hospitalières, psychologue, …Il s’inscrit souvent dans une approche pluridisciplinaire.

Si un trouble a été repéré, un bilan doit être fait auprès d’un spécialiste du type de trouble : orthophoniste pour un trouble du langage et du calcul, psychomotricien ou ergothérapeute pour un trouble praxique, neurologue pour les troubles de l’attention et l’hyper activité…

Le diagnostic
Le diagnostic est du ressort du domaine médical appuyé sur le paramédical. C’est une démarche pluridisciplinaire où les différents soignants réalisent des bilans. C’est ensuite un médecin qui fait la synthèse des bilans et pose le diagnostic. Un simple bilan établi par un professionnel paramédical est insuffisant.

La démarche doit explorer l’ensemble des diagnostics différentiels :

  • Pas de déficience sensorielle ou neurologique : surdité, vue, épilepsie…
  • Une intelligence « ordinaire » : pas de retard mental global
  • Une scolarisation « normale » : pas de carence éducative
  • Pas de trouble psy pré-existants : pas de psychopathologie

Lorsque ces causes ont été éliminées, le diagnostic fonctionnel peut être affiné avec différents types de bilans pour mettre en évidences des déficits, mais aussi les ressources préservées sur lesquelles l’enfant pourra s’appuyer pour compenser.

Examen psychologique complet

  • Bilan orthophonique
  • Bilan ergothérapique
  • Bilan orthoptique
  • Bilan psychomoteur
  • Bilan neuropsychologique

Dans le cas de constat de troubles sévères ou dont les prises en charge sont insatisfaisantes, il est possible de consulter le CRTLA (Centre Référent des Troubles du Langage et des Apprentissages).