Prise en charge: Le psychomotricien


Le psychomotricien

Le psychomotricien s’attache à évaluer l’articulation entre le corps et l’esprit, qui permet l’intégration du schéma corporel (prise de conscience de son propre corps), la latéralisation (identification gauche/ droite), le repérage dans l’espace. Il estime le niveau de développement dans l’environnement et évalue la maladresse motrice fine. Il travaille à la rééducation des coordinations et des gestes de la vie quotidienne.

Parole de psychomotricien

Quelle démarche ?
La démarche de consulter un psychomotricien se fait le plus souvent à la demande de l’école ou du médecin traitant, cette approche étant encore souvent méconnue des parents.

Rôle du médecin traitant
Le psychomotricien intervient sur prescription médicale : généraliste, pédiatre, neuro-pédiatre, pédo-psychiatre,…

Quand et pourquoi contacter un psychomotricien ?
Lorsque vous constatez qu’un enfant montre des difficultés au quotidien pour marcher, courir, sauter, être en équilibre, … Parce qu’il est lui compliqué de s’orienter et de se repérer dans l’espace (savoir ce qui est dessus, dessous, derrière…) et dans le temps (se repérer dans une journée, dans la semaine,…).
Lorsque son écriture reste difficilement lisible, les lettres sont mal formées, il se plaint de douleurs quand il écrit. Parce qu’il change sans cesse de main pour écrire ou dans les actes de la vie courante, au quotidien, pour manger, se brosser les dents, …
Enfin, parce qu’il lui est difficile de rester concentré sur une activité, et/ou bouge sans cesse ou au contraire, semble être un enfant très (trop) calme et qui n’ose pas.

Comment contacter un psychomotricien ?
Les psychomotriciens interviennent en libéral (coordonnées par département dans les pages jaunes), ou en structures : Centre d’Action Médico-Social Précoce (CAMSP), Centre Médico-Psychologique (CMP), Centre Médico-Psycho-Pédagogique (CMPP), dans lesquels les séances sont prises en charge financièrement par la Sécurité Sociale.
Les interventions en libéral ne sont pas remboursées mais certaines mutuelles accordent des prestations. Il est également possible de solliciter la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Les objectifs du suivi en psychomotricité ?
Un suivi en psychomotricité débute par un bilan psychomoteur visant à réaliser un état des lieux des difficultés de l’enfant rencontré, quel que soit son âge.

Différents domaines du développement psychomoteur sont alors évalués :

  • les capacités motrices (coordinations globales, fines et visuo-motrices), en y associant une observation de la maturation et de la régulation tonique (études du tonus et d’éventuels mouvements parasites pouvant altérer la qualité de coordinations comme la course).
  • Le degré de latéralisation (étude de la main, de l’œil et du pied dominants)
  • Les capacités dans les domaines de l’espace et du temps
  • Le niveau de développement du schéma corporel
  • Le niveau de graphomotricité (à l’exclusion de l’étude du langage écrit).

Cette observation fine du niveau de développement psychomoteur permet d’évaluer les besoins en termes de rééducation mais aussi de repérer certains désordres comme l’instabilité ou l’inhibition psychomotrice, les maladresses motrices et gestuelles, la dyspraxie,…
En lien avec les autres intervenants dans le suivi, l’accompagnement en psychomotricité vise à la récupération ou l’amélioration de l’usage d’une fonction psychomotrice, par une approche « corporelle » (relaxation, activités d’équilibration, de coordination, d’expression corporelle) ou à l’aide de supports visant à aborder des compétences spatio-temporelles, graphomotrices, etc.

Un conseil :
Favoriser la mise en relation des différents professionnels intervenants auprès de l’enfant, solliciter le médecin scolaire ou un médecin rencontrant régulièrement celui-ci afin d’assurer la coordination des actions.